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Les maladies du chien transmissibles à l'homme

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souris65
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Les maladies du chien transmissibles à l'homme

Message par souris65 »

On appelle cela des anthropozoonoses ou zoonoses (du grec zôon, « animal » et nosos « maladie »), il s’agit de contaminations infectieuses (bactériennes et virales) ou parasitaire, de l’animal à l’homme, on ne peut occulter ce problème possible en ce qui concerne le chien visiteur©.
On peut même dire que c’est une préoccupation pour les maîtres et souvent un sujet d’opposition à la présence du chien dans les établissements hospitaliers. Tout en sachant que les visiteurs humains auprès des malades peuvent transporter sur leurs habits ou sur leurs mains, une contamination réelle, qui peut donner des infections que l’on nomme « maladies nosocomiales ».
Alors faisant le point, de manière à démystifier ce soi-disant problème.

Réglementation
Elles deviennent maladie professionnelle s’il s’agit de vétérinaires ou éleveurs, les zoonoses obligatoires à déclarer sont :
- La rage
- La tuberculose
- La leptospirose
- La dermatophytie

Une circulaire ministérielle recommande l’euthanasie des chiens tuberculeux

Les maladies mortelles

Il n’y a que deux maladies qui peuvent être mortelles pour l’homme, la rage qui se transmet par morsures ou griffures , à l’heure actuelle elle a été éradiquée en France (ce qui ne dispense pas de faire la vaccination, surtout si on va à l’étranger avec son chien), ensuite l’échinococcose qui est une maladie parasitaire que l’on peut trouver chez les canidés sauvages (par exemple le renard qui peut souiller les baies comme les myrtilles, les mûres, les fraises que l’homme ou le chien peut consommer).

Les agents pathogènes :
bactéries, parasites, champignons, arthropodes

Sur le pelage d’un chien on peut trouver les staphylocoques d’origine humaine (s’il est touché par des malades contaminés) dont il est le porteur transitoire.
La teigne due à un champignon microscopique du genre Microsporum ou Trichophytum.
Dans la salive, des pasteurellas qui peuvent souiller une plaie.

Les parasites du tube digestif

Les ascaris et les ténias
La salmonellose, la campylobactériose, la yersiniose

Les parasites externes

La gale transmise par les poils
Les poux
Les aoûtats
Les puces qui donnent des dermatites

Les maladies transmissibles

Les tiques qui se fixent sur le chien et dont les femelles reproduisent en pondant de nombreux œufs, les maladies transmissibles à l’homme comme borréliose de Lyme, fièvre boutonneuse méditerranéenne, due à Rickettsia conori.
La leishmaniose
Après piqûre par un insecte phlébotome, un danger mortel pour l’humain fragilisé (immunodéprimés, enfants).
Si un chien est exposé à la tuberculose humaine (par exemple auprès d’un malade), il devient une source de réinfection secondaire pour les humains.
La dirofilariose transmises par les selles.
Les teignes transmises par les poils
La toxocarose transmise par les selles
La campylobactériose transmise par les selles

La prévention

Les vaccinations :

Une prévention, une garantie, une obligation pour l’association pour tout chien visiteur, que ce soit pour passer le test d’habilitation à la fonction ou pour le mettre en situation.
S’il s’agit d’un chiot visiteur, on sait qu’il est couvert par les anticorps de la mère jusqu’à l’âge de 10 à 12 semaines.
Il existe des vaccins divers pour assurer une immunité contre les virus et bactéries : rage, maladie de Carré, hépatite contagieuse, parvovirose, leptospirose, tétanos, piroplasmose, toux de chenil. A voir avec le vétérinaire en fonction du lieu et du mode de vie du chien.

Rappelons que l’association exige un certificat de bonne santé et le carnet de vaccination à jour pour participer à un stage de formation ou pour intervenir dans les établissements.
Les maîtres doivent être conscients de ce risque de contamination et les résidents que l’on visite informés des précautions élémentaires à prendre.
A chaque visite le vétérinaire contrôlera d’éventuelles lésions cutanées ou la présence de parasites (pour le maître c’est tous les jours).
Pour rentrer dans un établissement hospitalier, le chien visiteur est clairement identifié par sa chabraque ainsi que par la carte d’habilitation, remise suite au stage avec tests positifs à la fonction, que le maître peut produire (celle-ci comporte les photos du maître et du chien, le numéro d’identification ou tatouage de celui-ci, la date de cotisation à jour, la signature de la présidente de l’association).

L’hygiène :

- On ne laisse pas son chien se baigner dans des eaux stagnantes que des rats ont pu contaminer (leptospirose)
- Il ne doit pas boire dans les toilettes
- Ne le laisser pas fouiller les poubelles, surtout en milieu hospitalier
- Le chien est continuellement tenu en laisse
- Pour le nourrir évitez les abats
- Bien sur, pas de coprophage en visite
- Il faut l’empêcher de manger des musaraignes, campagnols, souris des champs
- On ne le laisse pas jouer (les enfants également) dans les bacs à sable accessibles aux chiens qui sont souvent souillés par des larves d’ascaris (Toxocara canis)
- Collier insecticide, pipette, bains insecticides, surtout chez les poils longs
Le chien visiteur est lavé tous les deux mois et brossé tous les jours, il a
un traitement antiparasitaire de manière mensuelle.
En cas d’allergie possible, on peut donner un bain au chien avec un shampoing anti-allergènes, comme Allerpet®
- Le lieu où il dort est nettoyé et traité
- On veille à surveiller l’intérieur de ses oreilles et on lui brosse les dents
- Avant d’entrer dans un établissement on le brosse, on nettoie ses pattes et ses yeux
- Inspecter son pelage à la recherche de tiques
- Le maître doit également se laver les mains avec une solution désinfectante avant d’entrer ainsi qu’après une visite avec son chien auprès d’un malade en chambre
- En milieu hospitalier, les personnes qui ont caressé le chien ou se sont fait lécher doivent se laver les mains et le visage, surtout avant de manger. Il est recommandé de changer de vêtement après la visite du chien.
- Couvrir les plaies des malades avant la visite si celle-ci est autorisée et utiliser une serviette propre ou un morceau de drap propre pour protéger la personne si on doit poser le chien sur ses genoux, s’il y pose sa tête, si on le met sur un lit
- Pas de chien malade en visite : fièvre, gingivite, plaies et lésions cutanées, toux, vomissements, diarrhée, etc.
- Les chiennes en chaleur ne seront pas utilisées durant cette période.

Identifier les zones que le chien ne peut fréquenter, avec le personnel soignant, par exemple les malades tuberculeux, ceux qui ont des plaies infectées.

Les personnes interdites pour le chien visiteur

- Les immunodéprimés
Chez certains personnes le stress ou certaines maladies (immunodéficience congénitale, diabète sucré, insuffisance rénale chronique, ceux qui ont une transplantation d’organe ou de moelle osseuse, etc.) peut diminuer la résistance aux infections, on parle alors d’un phénomène d’immunodépression.
- Les nouveau-nés et nourrissons
- Les malades avec plaie ouverte, mycose cutanée, fièvre
- Les personnes agitées ou agressives
- Les patients avec tuberculose ou diarrhée ainsi que toutes maladies transmissibles
- Les personnes allergiques (environ 3% de personnes sensibles à des allergènes contenus dans les poils, la peau, etc.) et celles qui ont une phobie (peur) des chiens

En cas de problème avec un chien, qui est responsable ?

Il n’y a aucune interdiction légale concernant l’introduction d’un chien visiteur en milieu hospitalier, tout dépend du chef d’établissement et des soignants.

Une convention doit être signée entre l’établissement et le maître du chien, celle-ci précise les lieux d’intervention accessibles.

En cas de dommage à un patient ou à du matériel, à l’intérieur de l’établissement, c’est l’assurance responsabilité civile de celui-ci qui le prend en charge.

En cas de dommage au chien de la part d’un patient, c’est sa responsabilité civile qui est engagée.

En cas de dommage de la part du chien à l’extérieur de l’établissement, c’est la responsabilité civile du maître qui est engagée.

En conclusion
A la lecture de toutes ces maladies, on pourrait penser que le chien est un vecteur important de transmission, en réalité toutes les études faites sur ce sujet ont tendance à prouver que si le risque existe, il est infime (pas plus important que de la part de visiteurs humains). Néanmoins, vous comprendrez que l’association soit particulièrement vigilante sur ce risque et qu’elle prenne toutes les précautions nécessaires pour sélectionner les chiens et les maîtres, pour les former et pour les informer…

Pour en savoir plus, le livre de Joseph ORTEGA en vente dans le site: "Le Chien Visiteur"
http://www.ecole-de-chiot.fr/

Joseph Ortéga - Septembre 2011
Nier la souffrance de l'animal entraine vite à devenir indifférent
à celle de l'humain.


Pour protéger, il faut aimer. Pour aimer, il faut connaître.
"Sans les animaux le monde ne serait pas humain" Kl. Matignon


Calins à vos dalmatoutous de Sabine
et léchouilles des taches du terrier : Jaïa et Lakshmi
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