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La prédation ? : chien poursuivant les vélos ou les voitures

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souris65
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La prédation ? : chien poursuivant les vélos ou les voitures

Message par souris65 »

Que faire si mon chien poursuit les vélos ou les voitures ?

Certains chiens posent de réels problèmes à leur maître... Ils ont un instinct de poursuite tellement développé qu’ils se précipitent derrière la moindre roue de vélo ou de voiture. Ces chiens risquent bien entendu de passer sous une voiture, mais ils peuvent aussi par cette fâcheuse habitude, provoquer de dramatiques accidents qui peuvent mettre en péril leur vie, mais aussi celle des passagers ou des cyclistes.

Poursuivre ce qui se sauve est un instinct naturel du chien. Par contre se lancer à la poursuite des vélos et des voitures est un comportement à combattre. Les causes de celui-ci peuvent être variables. Cette attitude peut aussi être due à l’absence de limites territoriale. S’il n’y a pas de clôture.

Cette fâcheuse manie peut aussi être consécutive à une insuffisance de stimulations. L’énergie non exploitée s’accumule et il faut bien une issue ; ce sera l’instinct de prédation qui veut qu’on poursuive tout ce qui bouge ou tente de s’échapper. Ce comportement est naturel et tous les chiots l’utilisent lors de leur développement pour reconnaître le milieu. Chez l’adulte, il sera exploité par l’homme dans le jeu ou dans le travail, et s’il ne l’est pas, cela ressortira dans un trouble du comportement.

La notion d’habitude peut aussi intervenir. Le chien qui est accoutumé par son maître à courir derrière sa voiture pour l’entraînement physique, peut, si on interrompt celui-ci, continuer ce comportement mais avec une autre motivation.

De manière consciente ou inconsciente, le maître encourage parfois le chien contre « l’intrus ». Par exemple contre les mobylettes qui « cassent les oreilles ». Des enfants peuvent tout à fait conduire leur chien à ce type de comportement de prédation, par leurs cris et leurs encouragements.

Il suffit également que le chien soit avec un compagnon plus âgé, ou dominant, c’est-à-dire un leader, pour que par esprit de meute, il imite le comportement de la poursuite.

Comment corriger ?

Pour corriger cette attitude, il faut obtenir l’obéissance, en lui faisant faire des exercices de base qui démontrent au chien la place hiérarchique du maître et qui vont permettre de le diriger à n’importe quel moment. Marche au pied, assis, couché, et bien entendu le rappel immédiat jusqu’à ce qu’il soit parfait, même en présence de l’objet incitateur : voiture, ou vélo. L'objectif, c'est de démontrer par quelque chose qui sort de l'ordinaire, friandise ou jouet, qu'il faut revenir dès le rappel.

Le chien a besoin aussi de stimulations ; on doit le sortir partout où il peut découvrir des odeurs, des sons, des choses différentes ; d’autre part, on exploite ses instincts naturels. L’instinct de prédation peut être comblé en faisant de l’attaque sportive, de la poursuite de leurre pour le Lévrier, du pistage pour toutes les races, ou bien encore par le jeu derrière la balle qu’on jette de plus en plus loin et dans les endroits les plus difficiles d’accès.

Il est important aussi de le déconditionner en déviant son attention. Il est en longe et dès qu’il fait mine de s’élancer sur un véhicule, on fait retentir un coup de sifflet, on jette la balle ou on se met à courir dans l’autre sens comme si on avait vu quelque chose d’intéressant. Le maître doit aussi tenter de le désensibiliser, en le sortant en ville, en pleine circulation afin qu’il soit submergé par les stimulations des véhicules. Comme dans le cas du chien méfiant envers une seule personne, qui devient indifférent dans une foule.

On peut utiliser également un stimulus aversif associé de manière indiscutable sur l’objet de poursuite. Au moment où le chien arrive sur le véhicule, il va avoir une surprise désagréable comme le collier à air avec le déclencheur à distance.

Le chien est puni au moment de la faute sans brutalité, par effet de surprise, tout en gardant une confiance totale en son maître qu’il ne peut associer au désagrément.

Le maître doit dédramatiser la situation ; pour cela il doit s’impliquer physiquement et psychiquement. Il faudra prévoir des comparses qui viennent provoquer le chien, en arrivant brusquement et en freinant devant son nez. Le maître reste calme et pénètre dans le véhicule en appelant son chien. Dès que celui-ci s’approche, il le récompense puis le fait monter pour une courte promenade. Le but est de rendre les voitures agréables dans l’esprit du chien, afin qu’il ne les poursuive plus. Sa vie en dépend... et votre tranquillité aussi !...

Joseph Ortéga - janvier 2015
Nier la souffrance de l'animal entraine vite à devenir indifférent
à celle de l'humain.


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"Sans les animaux le monde ne serait pas humain" Kl. Matignon


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