Pour vous inscrire sur le forum, tout est expliqué ici
Après la création de votre compte, sans présentation au bout d'une semaine, Votre compte sera supprimé.

La peur des animaux

Verrouillé
Avatar du membre
souris65
Messages : 3801
Enregistré le : jeu. 17 janv. 2008 00:00
Humeur : Un peu speed comme les Dalmatiens
Prénom : Sabine
Fonction dans l'asso : Assistante en éthologie et Comportement Canin, Félin, Equin
Localisation : Montmirail (51)

La peur des animaux

Message par souris65 »

" Il est normal que l'enfant ait peur d'un chien qu'il perçoit comme menaçant du fait de sa taille, de ses aboiements, peur qui peut d'ailleurs être induite par une pusillanimité excessive des parents inquiets dès que l'enfant s'en approche; inquiétude parfois légitime si, du fait de son inexpérience, le petit enfant risque de provoquer, d'agacer l'animal qui peut alors réagir dangereusement. De sorte que, bien que rare par rapport à la phobie des souris, des rats, des araignées, des serpents et des loups, la phobie du chien existe bien. " (D.-J. Duché)

La peur de l'animal est un problème fréquent. L'enfant connaît la peur dès son plus jeune âge. C'est d'ailleurs un sentiment positif qui lui permet d'éviter un certain nombre d'accidents. A partir de quand cette peur devient-elle anormale ? La frontière est difficile à tracer. On peut admettre que la peur, qui est un mécanisme normal de défense, devient pathologique lorsqu'elle s'accompagne d'angoisse. Certaines peurs sont spontanées et d'autres suggérées, traduisant les peurs des parents transmises aux enfants.

La peur est un sentiment pénible qui se traduit en présence d'un objet ou d'une personne qui existe réellement et que l'enfant, à tort ou à raison, considère comme dangereux. Les peurs archaïques (Freud) sont pratiquement constantes : peurs du noir, de la solitude, des étrangers, des objets nouveaux, des situations insolites, des chiens... Lorsque la peur se reproduit systématiquement en présence d'un objet ou d'une situation très précis, toujours le même, objectivement inoffensif, on parle de " phobies". Celles-ci apparaissent en général vers 5 ou 6 ans.

Certaines peurs sont si fréquentes qu'elles doivent être considérées comme normales. L'absence de peurs entre 2 et 5 ans peut avoir une signification pathologique : l'arriéré mental par exemple n'a pas peur. Le nouveau-né a peur du bruit et des bruits soudains. Le très jeune enfant a peur d'être séparé de ses parents. La peur de l'étranger apparaît vers 8 mois. A 1 an, le nourrisson a peur des bruits (l'aspirateur, le mixer, la sonnerie du téléphone, etc.). A deux ans, les bruits violents lui font toujours peur (sirènes d'ambulances, chasse d'eau des toilettes, aboiements d'un chien, etc.). Vers 3 ans, l'enfant commence à craindre les animaux surtout s'il n'en a pas à la maison. Cette frayeur peut être causée par l'animal lui-même qui, agressif et jaloux, peut avoir manifesté des signes d'hostilité répréhensibles. Si le comportement de l'animal est effectivement dangereux, il faut s'en débarrasser.

Le plus souvent cependant, l'enfant présente une peur phobique de l'animal qui n'a rien fait pour la mériter. Certaines attitudes des parents augmentent le sentiment de peur de l'enfant. Il faut éviter les menaces du genre : " Si tu ne fais pas ceci, je te donne à manger au chien ! " Lorsque l'enfant a peur, il est inutile de le ridiculiser, de le gronder ou de se moquer de lui. Essayer de le persuader qu'il a tort ou de le forcer à aller vers l'animal dont il a peur ne marche jamais. L'enfant a besoin de pouvoir compter sur la compréhension de ses parents. Il faut essayer d'habituer l'enfant progressivement aux choses qui l'effraient. Il peut dans un premier temps regarder le chien de loin, voir d'autres enfants jouer sans crainte avec lui... La peur des chiens n'est pas sélective : l'enfant a aussi peur d'un berger allemand que d'un bébé épagneul. Il ne sert à rien de le forcer à caresser l'animal. On peut par contre lui raconter des histoires dont le héros est un chien gentil et courageux. Cette peur passe progressivement sauf si elle est provoquée par une agression.

La phobie des chats (ailurophobie) est plus rare. La vue d'un chat déclenche chez la personne qui souffre de cette phobie pâleur, nausées, crises de nerfs. Quelques cas célèbres : Jules César, Henri III, Charles IX et Napoléon.

Dr Lyonel Rossant et Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso

http://www.doctissimo.fr
Nier la souffrance de l'animal entraine vite à devenir indifférent
à celle de l'humain.


Pour protéger, il faut aimer. Pour aimer, il faut connaître.
"Sans les animaux le monde ne serait pas humain" Kl. Matignon


Calins à vos dalmatoutous de Sabine
et léchouilles des taches du terrier : Jaïa et Lakshmi
Verrouillé

Retourner vers « Le chien et l'enfant »