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Les états pathologiques

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souris65
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Les états pathologiques

Message par souris65 »

Les états pathologiques sont des modifications profondes de la réactivité de l’animal,
perturbant l’ensemble de ses comportements et de ses facultés affectives et cognitives
d’une façon reconnaissable et spécifique.
Il y a quelques états pathologiques fondamentaux autour desquels s’articulent les pathologies spécifiques. Ces états pathologiques peuvent être associés.

Les troubles du développement
Les troubles du développement décrivent les troubles qui tirent leur origine en début de vie, de la naissance à l’adolescence. Cette catégorisation est didactique plus que réelle car elle regroupe les troubles décrits dans les catégories ci-dessous.

Les troubles anxieux
Les troubles anxieux sont dominés par des conduites d’autodéfense (évitement, agression) et, au choix ou ensemble, de l’hyperactivité neurovégétative, de l’hyper vigilance et des activités de substitutions.

La phobie simple (orage, bruits explosifs, …), la phobie sociale, les phobies complexes, le syndrome de privation au stade 1 et 2, l’anxiété de dé ritualisation, les anxiétés intermittentes et permanentes du modèle français, la generalized anxiety des américains, sont des exemples de troubles anxieux.

Le «lactate test» (Karen Overall) nous confirme que les animaux anxieux sont différents ou différentiables physiologiquement des individus physiologiques.

Les troubles de l’humeur
Les troubles de l’humeur (ou thymiques) sont dominés par des épisodes récurrents ou la permanence d’une humeur (état émotionnel de longue durée, modifiant l’ensemble des réactions émotionnelles et comportementales, ainsi que les cognitions) pathologique (dépression, exaltation, irritation) ou l’alternance d’une humeur pathologique et normale (états unipolaires) ou encore l’alternance de deux humeurs pathologiques (état bipolaire).

La dépression aiguë est une hypothymie. La dépression chronique, la dépression d’involution du modèle de P. Pageat, sont des exemples d’un trouble (hyper thymique) unipolaire dépressif. Le syndrome hypersensibilité-hyperactivité (hs-ha), la dysthymie unipolaire du modèle Pageat sont des exemples d’un trouble (hyper thymique) unipolaire hyper- ou euphorique. De plus existe aussi un trouble bipolaire, nommé dysthymie bipolaire dans le modèle Pageat.

Il faut signaler que le terme dysthymie détermine en psychiatrie humaine (DSM4) une dépression chronique d’intensité modérée, alors qu’elle définit un trouble unipolaire euphorique ou un trouble bipolaire dans le modèle Pageat.

Les troubles de l’humeur peuvent coexister avec des troubles anxieux.

Les troubles avec dissociation
Les troubles avec dissociation sont définis par une alternance des réponses fonctionnelles, mais de plus en plus altérées, à l’environnement et d’épisodes de comportements totalement altérés, plus fréquemment, mais non exclusivement, de type hallucinatoire et stéréotypé.

Le syndrome dissociatif défini par P. Pageat en est un exemple.

Les troubles de la personnalité
Les troubles de la personnalité sont définis par un ensemble invariant de comportements rigides et inadaptés entraînant une perte d’homéostasie et/ou une interférence sévère avec les activités sociales normales.

La dyssocialisation primaire définie par P. Pageat chez le chien (qui n’a pas reçu une éducation appropriée à communiquer avec ses congénères) est un exemple de trouble de la personnalité. Il peut s’accompagner de trouble anxieux.

Les troubles organiques
Les troubles comportementaux organiques tirent leur origine dans des altérations organiques connues, que ce soit une affection cérébrale primitive ou secondaire à une maladie générale biologique, chimique, métabolique ou dégénérative ou douloureuse.

Le syndrome confusionnel du chien âgé (cognitive dysfunction des américains) en est un exemple. Il en est de même des éidolies hallucinosiques des chiens atteints de dystrophie des photorécepteurs, ou faisant suite à des anesthésies dissociatives, ou du syndrome agressivité des états algiques, tous définis par Pageat.

Les troubles factices
Les troubles factices sont caractérisés par la manifestation de symptômes provoqués ou simulés par des comportements volontaires. La ritualisation pathogénique est très fréquente (comportement de recherche d’attention renforcé par l’environnement humain).

Le syndrome du chien simulateur en est un exemple.

Les troubles de l’organisation sociale
Les troubles de l’organisation sociale ne sont pas à proprement parler des états pathologiques de l’individu, mais ils peuvent en générer. Chez le chien, on retrouvera des troubles de l’organisation hiérarchique, entre chiens dans les meutes de chiens, ou entre chiens et humains dans les familles. Chez le chat, ce seront des problèmes de cohabitation dans les groupes de chats.

Les troubles hiérarchiques avec chien dominant ont été rassemblés sous le terme sociopathie dans le modèle Pageat, probablement dans l’idée de garder la notion de pathologie du système social. Le terme sociopathe en psychiatrie humaine décrit une toute autre notion, celui de personnalité antisociale, couvert partiellement par la dénomination dyssocialisation primaire chez le chien dans Pageat. On évitera de faire la confusion entre les deux affections.

Les troubles sexuels
Les troubles sexuels sont caractérisés par des dysfonctions sexuelles entraînant un handicap ou une perte de l’individu pour la persistance de l’espèce.

On y retrouve les imprégnations hétérospécifiques entraînant l’intérêt sexuel pour un individu du sexe opposé d’une autre espèce, à savoir l’espèce d’imprégnation. On retrouve aussi les hyposexualités et hypersexualités.

Les troubles du sommeil
Les troubles du sommeil regroupent des altérations chroniques du sommeil qui ne sont pas partie intégrante d’un autre état pathologique, comme un trouble anxieux ou un trouble de l’humeur ou qui sont l’élément essentiel ou principal du tableau clinique.

On pense au syndrome narcolepsie-catalepsie et aux troubles du rythme veille-sommeil.

© Dr Joël Dehasse, vétérinaire comportementaliste, (22 janvier 2000)
Nier la souffrance de l'animal entraine vite à devenir indifférent
à celle de l'humain.


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"Sans les animaux le monde ne serait pas humain" Kl. Matignon


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