Être Famille d’Accueil, c’est quelque chose qui m’a paru évident après quelque temps à parcourir le site et le forum, à voir tout le mal que se donnaient tous les membres pour venir en aide aux chiens malheureux.
Nadia, FA à Neuilly (92)
N’habitant pas une maison avec jardin, je ne pensais pas du tout être sélectionnée, mais après en avoir discuté avec Laurence, responsable des Familles d’Accueil, me voila acceptée, à ma grande joie !!
Etre FA, c’est procurer un foyer aimant à un chien abandonné qui s’accommode mal à la vie de refuge ; c’est lui faire profiter du contexte familial indispensable à son bien-être, c’est lui donner le même amour et le traiter de la même façon que son propre chien. Mon expérience en ce domaine est très réduite, je n’ai eu pour le moment à m’occuper que de la belle Zoé, mais je n’en garde que de bons souvenirs, et surtout le sentiment d’avoir contribué à permettre de lui redonner un nouveau départ ; il faut dire que c’est une chienne absolument adorable et sans aucun problème, donc je dois reconnaître que je n’ai aucun mérite !!
Mais malgré tout accueillir ainsi un chien inconnu, dont on ne sait généralement rien du passé, donne quand même à la famille d’accueil un rôle important dans la future adoption ; en effet, son séjour en famille va permettre de bien le connaître avec ses qualités, ses défauts et ses besoins, et ainsi la famille qui l’adoptera le fera en toute connaissance de cause et on évitera ainsi un nouvel abandon ; elle va aussi en profiter pour essayer de parfaire à son éducation si besoin.
Mais tout ceci ne peut se faire sans le soutien de l’association et il est vrai que l’on n’est jamais seul dans cette aventure !! Une question posée sur le forum et les membres sont toujours là pour nous aider, nous faire part de leurs expériences et nous donner des conseils ; et il est très important de se savoir entouré, de savoir que l’on peut compter sur toute une communauté en cas de problème, de savoir qu’on ne nous laissera pas tomber.
Voilà pourquoi, si on aime les animaux, il ne faut pas hésiter à devenir famille d’accueil, rôle essentiel pour l’animal recueilli et véritable soutien pour l’association. Plus il y aura de familles d’accueil, plus on pourra aider les chiens menacés.
Devenir FA ; quel challenge, avec la recrudescence des abandons, et le manque de moyens financiers pour créer des structures pouvant accueillir… Voilà un compromis pour le moins à la hauteur de l’humanité : mettre du baume au cœur des propriétaires obligés de se séparer pour une raison ou pour une autre de leur animal, faire découvrir « une vraie vie de chien » à des animaux perdus, maltraités, abandonnés ; les aider à devenir le CHIEN qui plaira à une nouvelle famille.
Graziella, FA dans la région de Pau (64) – Une inconditionnelle des animaux et en particulier des Dalmatiens.
C’est s’investir, certes, mais pour une noble cause ; et quelle satisfaction de savoir un chien au chaud, plutôt que derrière les barreaux. Donc pas de déception en étant FA, et surtout pas du coté de nos Dalmas pleins de bonne volonté. Quand à notre encadrement, « notre ruche » est pleine de petites abeilles qui fournissent un travail magnifique !
Mon histoire avec les Dalmas a commencé quand j’ai eu ma petite boule de poils tachetée il y a trois ans. Aucune idée de ce qu’était cette race à l’époque. Je suis donc allée faire un tour sur le net histoire de me renseigner et partager, et je suis tombée sur Dalmatien sans Famille. C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai découvert le nombre d’abandons. Bien sûr je savais qu’on abandonnait des chiens, bien sûr je me doutais que des Dalmatiens en faisaient partie… mais à ce point jamais ! J’ai découvert avec effroi l’histoire de Nicky, ce vieux pépère, maltraité, sous-alimenté, qui a été récupéré dans un état lamentable. Et là j’ai pleuré ! Puis, très vite, je me suis dit que pleurer ne ferait pas avancer les choses ! Alors je me suis proposée pour devenir Famille d’Accueil. Et c’est avec joie que l’on m’a confié trois chiens depuis le début de cette aventure.
Claire, FA
L’arrivée d’un chien est toujours un mélange de sentiments : joie, impatience, appréhension… J’ai appris beaucoup de mes trois expériences. J’ai appris sur les chiens, j’ai appris à parler leur langage (même si je ne parle pas encore couramment le chien…), j’ai appris à recevoir de l’amour sans compter, j’ai appris la séparation pour le bien d’un être qu’on aime. Mais j’ai aussi appris sur moi, sur mes limites, sur mes convictions, sur mes valeurs. C’est fou ce qu’on découvre avec ces amours.
Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas toujours « que » du bonheur. Il faut parfois être ferme avec des chiens têtus alors qu’on aurait envie de leurs faire des câlins. Il faut les promener et promener plusieurs chiens dont un qu’on ne connait pas bien, ce n’est pas toujours simple. Il faut s’apprivoiser mutuellement, et convaincre la famille qui n’est pas toujours prête à suivre. Mais quel bonheur de savoir qu’on a aidé, sauvé une petite âme. Que grâce à nous, oui nous la famille d’accueil, celle qui a ouvert sa porte et son cœur, un chien va pouvoir retrouver une VIE. Quelle joie de se décentrer de soi pour partager, pour donner de l’amour a une race bien souvent mal comprise. Une race que l’on achète pour sa beauté (moi la première au début je l’avoue), sans se poser de questions.
L’association est toujours présente, le suivi est régulier, on n’a jamais l’impression d’être seul. Et nous ne sommes pas obligés de quoi que se soit. Il nous est proposé des chiens qui nous « correspondent », et nous avons notre « mot à dire ». Il est aussi possible de faire des pauses, nous ne sommes pas obligés d’accueillir un chien tout le temps…
J’espère que vous serez nombreux à avoir envie de partager cette aventure merveilleuse et d’avance, merci pour eux !
J’ai toujours aimé les chiens, ma mère me raconte souvent que quand j’étais petite, je passais mon temps couchée par terre avec mon vieux coussin à sucer mon pouce contre le vieux chien des voisins, Patau. Puis lorsque j’ai eu 5 ans environ mes parents ont récupéré un setter Irlandais qui a été mon confident, mon ami jusqu’à ses 11 ans. Plus tard je me suis mariée, nous sommes venus habiter en Normandie loin de la famille et du nouveau chien de ma mère, Punky. Je n’ai pas pu tenir plus d’une semaine sans chien !! C’est comme ça que nous avons trouvé sur les petites annonces notre chienne Princesse (mère Dalmatien et père inconnu) et c’est de là aussi que j’ai été atteinte par le virus du Dalmatien !
Nadine, FA en Normandie (76)
4 ans après nous avons cherché un fiancé (Dalmatien) pour notre Princesse et elle a donné le jour à 10 beaux bébés !! Nous avons placé ces beaux bébés parmi les amis les connaissant et un nous est resté (Ramoneur).
Quand Princesse nous a quittés nous avons acheté Gaïa, que nous avons toujours et quand le tour de Ramoneur est arrivé c’est Uranie qui l’a remplacé. J’ai fait obtenir le LOF à ma petite Uranie et elle nous a fait par deux fois de beaux bébés (6 et 9). Et j’avoue que c’est à ce moment-là que je suis vraiment rentrée dans le monde des Dalmatiens ; j’ai fait la connaissance d’une super éleveuse grâce à la Fête des Dalmatiens, un peu les expos et pour finir la découverte de Dalmatien sans Famille.
Sachant qu’Uranie ne me ferait plus de bébés (à 6 ans) je me suis dit : pourquoi pas devenir FA ? Mon expérience concernant la race me semblait suffisante mais surtout mon amour pour les chiens et en particulier les Dalmatiens. Je me suis dit que j’étais en mesure de pouvoir les aider et surtout de partager cet amour avec d’autres personnes comme je l’avais fait avec mes chiots. J’ai bien sûr demandé son avis à mon mari 😉 J’avoue avoir un peu stressé quand on m’a demandé de prendre en charge mon premier chien. C’est encore le cas lorsque j’en récupère un nouveau, mais seulement avant qu’il arrive…
J’avoue que c’est très enrichissant et je suis très fière de dire à qui veut bien l’entendre que je suis FA pour DalmaSF. Sans oublier que grâce à mon « statut » de FA j’ai pu connaître depuis un an 5 chiens tous différents, tous super et tellement reconnaissants de ce que nous leur apportons.
Après avoir adopté ma chienne Sciana, une croisée golden très sociable avec ses congénères, la question du deuxième chien s’est rapidement posée. Mais la vie avec 2 chiens et 4 enfants est-elle vraiment réaliste au quotidien ? C’est pour répondre à cette question que nous avons décidé en famille de sauter le pas et d’accueillir temporairement dans notre foyer un animal en difficulté, de nous en occuper et de l’aimer comme s’il s’agissait du nôtre.
Sarah, FA en région de Marseille (13)
A l’heure d’aujourd’hui j’ai eu le bonheur d’accueillir deux Dalmatiens : deux caractères différents, deux passés différents, deux expériences différentes. Tout d’abord Coddy : « la force tranquille » dont l’éducation était déjà faite et qui a partagé notre vie durant 3 semaines avant de croiser la route de sa nouvelle famille. Ensuite Dakar : « le grand chiot », jeune sourd qui n’avait jamais rien appris ni connu et qui est resté parmi nous pendant 6 mois avant d’être adopté.
Ces deux accueils ont un point commun : ils m’ont appris l’humilité, moi qui croyais en connaître suffisamment sur l’espèce canine, j’ai dû apprendre à me remettre en question et adapter mes approches et mes méthodes d’éducation car chaque chien est différent…
Devenir famille d’accueil est certes une expérience au premier abord frustrante car il n’est pas facile de laisser partir un chien auquel on s’est forcément attaché et dont les progrès sont manifestes mais il s’agit surtout d’une mission très gratifiante : grâce à nous un chien a laissé les barreaux d’une cage pour s’épanouir dans un contexte familial ; nous avons pu déterminer son caractère et ses besoins et nous avons pu l’aider à trouver des adoptants qui lui correspondent et qui feront son bonheur !
Si devenir FA est un acte de générosité qui apporte de nombreuses satisfactions, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un réel investissement qui demande du temps, de la patience et du travail. Il faudra accepter les « petites bêtises » comme une pantoufle mordillée ou un pipi dans le salon mais quel bonheur de voir un loulou gambader à perdre haleine ou quémander une caresse… Certains de nos petits protégés nous laissent juste de bons souvenirs, certains nous marquent à vie et d’autres ne partent jamais… Je n’ai pas encore connu ce dernier cas mais peut être un jour… qui sait ?